Les questions fréquentes sur le projet

Sur cette page, les réponses aux questions que vous vous posez…

1 - Pourquoi ce nouvel aménagement routier ?

Les objectifs à la poursuite desquels le projet participe sont les suivants :

  • À court terme (horizon 2020) : améliorer la qualité de vie des habitants en réduisant les nuisances liées au trafic poids lourds dans les agglomérations traversées.
  • À long terme (horizon 2030) : fluidifier le trafic en adaptant la capacité et la géométrie de la RD921 au trafic projeté.
  • À plus long terme : sécuriser l’itinéraire, faire face aux besoins d’échanges interdépartementaux et permettre un aménagement apaisé des centres urbains.
2 - Il est question de saturation du trafic et d’insécurité pesant sur les populations. Quel est l’état actuel du trafic ?

Chaque jour plus de 15 000 véhicules traversent les 2 centres villes. Des pics de trafics ont également été relevés à plus de 20 000 véhicules par jour en 2013. Le trafic poids lourds représente par ailleurs 10.5 % du trafic moyen journalier annuel constituant une source d’insécurité routière vis-à-vis des circulations douces, comme les vélos, et de nuisances autant sonores que vibratoires pour les riverains, sans oublier la pollution atmosphérique. Pas moins de 69 accidents ont été à déplorer sur la zone depuis 1999, ayant entraîné la mort de 5 personnes et 42 blessés graves.

3 - Que vise concrètement le projet de déviation ?

Le projet de déviation a pour enjeux de :

  • Améliorer le cadre de vie des habitants des centres villes traversés à Jargeau, Saint-Denis-de-l‘Hôtel et Darvoy, ainsi que celles des riverains et des populations sensibles et en bas âge et sécuriser ceux qui utilisent quotidiennement la route départementale pour leurs déplacements domicile/travail ou domicile/école,
  • Moderniser les chaussées et les axes routiers, pour les adapter à l’évolution du trafic routier et aux pics de circulation en période de pointe, mais aussi faciliter la circulation des modes doux de déplacement,
  • Fluidifier la circulation pour diminuer le temps de parcours, en réduisant le trafic de 70 % sur la RD 960, 35 % sur le pont de Jargeau et de 32 % sur la RD 951.
4 - Des études ont-elles été menées pour la réalisation de ce projet ? Avez-vous l’approbation des autorités publiques ?

Après avoir inscrit dès 1998, le projet de déviation au Schéma Routier Départemental, une concertation rassemblant l’ensemble des interlocuteurs locaux, associations, élus… et les groupes d’évaluation environnementale ont été saisis pour définir le tracé de la déviation, et réaliser l’ensemble des séries d’études et expérimentations techniques, environnementales et hydrauliques pour conduire à la construction d’un projet fiable et sûr, aussi bien pour les futurs usagers que pour le respect de l’environnement.

Le projet a fait l’objet d’une démarche de consultation inter administrations auprès des autorités publiques, qui a fait l’objet d’avis favorable, aussi bien par l’Autorité environnementale de la DREAL, que par le Comité Technique Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques (CTPBOH) ou encore la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). A ce stade, l’ensemble des autorisations administratives (DUP, Loi sur l’eau, défrichement, mise en compatibilité des documents d’urbanisme, dérogation aux espèces protégées, …) ont été obtenues.

5 - Quand débutera le chantier et combien d’années seront nécessaires aux travaux d’aménagement ?

Les travaux de dégagement d’emprise ont débuté dès l’automne 2017 sur le secteur du bois des Comtesses à Saint-Denis-de-l’Hôtel. La livraison de la partie (déviation de Saint-Denis-de-L’Hôtel) est envisagée en 2022, alors que les travaux se poursuivront pour le franchissement de Loire et le raccordement Sud sur la RD 14 jusqu’en fin 2024. Des réunions d’information seront organisées pour présenter l’évolution du chantier et les prochaines étapes des constructions tout au long du projet, auprès des habitants et riverains concernés par la déviation.

6 - L’objectif finalement n’est-il pas de désengorger le trafic des centres villes sur les agglomérations environnantes ?

Si le projet a pour enjeu de sécuriser et d’améliorer le cadre de vie des habitants des centres villes traversés, il l’est bien entendu sur l’ensemble des axes routiers loirétains. L’objectif est de moderniser les chaussées et les axes routiers, pour les adapter à l’évolution du trafic routier et ainsi fluidifier la circulation sur l’ensemble des axes des agglomérations environnantes d’Orléans, grâce à la création d’un tracé neuf à 2 voies. La vitesse sera ainsi limitée à 80 km/ heure sur l’ensemble de l’aménagement, ponctuée de restrictions à 70 km / heure sur certaines sections.

7 - Des aménagements sont-ils prévus contre le bruit et les nuisances sonores ?

Le projet prévoit des mesures visant à réduire les éventuels impacts acoustiques même si les niveaux sonores projetés demeurent en dessous des seuils fixés par la réglementation. Ainsi, sur le hameau de La Motte, un écran anti-bruit en partie démontable en cas de crue exceptionnelle sera associé à des plantations d’intégration paysagère et un revêtement de chaussée acoustique pour réduire la transmission des émissions sonores. Par ailleurs, des mesures acoustiques ont d’ores et déjà été réalisées sur les zones sensibles avant travaux et le seront également après travaux.

8 - Disposez-vous d'estimations de trafic à terme sur ce nouvel aménagement routier ?

Le trafic sur la déviation à l’horizon 2030 est estimé à 10 150 véhicules par jour ; en réduisant le trafic de 70 % sur la RD960, 35 % sur le pont de Jargeau et de 32 % sur la RD951.

9 - Quel est précisément l'objectif du nouveau pont à Jargeau ?

Le pont de Jargeau est le premier pont franchissant la Loire en amont d’Orléans. Assez éloigné d’Orléans, un important trafic, notamment de poids lourds, converge sur le pont de Jargeau en direction de la zone urbaine orléanaise. Une situation qui n’est pas sans problème en terme de sécurité routière et complique la distribution des trafics en périphérie Est d’Orléans.

En 2013, 1 610 poids lourds par jour traversaient le pont Jargeau et par conséquent les zones urbaines en direction du sud d’Orléans. Ce niveau de trafic poids lourds est confirmé en 2015 avec 1 687 poids lourds par jour. 

En outre, le pont de Jargeau sera le seul franchissement dans le Loiret accessible avec un fonctionnement normal pour une crue de 200 ans. Il permettra un franchissement de la Loire pour les services de secours jusqu’à la crue de 500 ans.

10 - Le trafic à tendance à diminuer. Pourquoi ne pas conserver le pont actuel et le sécuriser ?

Cette tendance est valable dans les grandes agglomérations comme Nantes ou le trafic est allégé du fait des nombreux transports en commun développés intra-muros et du développement de nombreux parkings relais en périphérie pour déposer sa voiture et prendre les transports en commun.

Pour l’ensemble du Loiret, le trafic sur les routes départementales est à la hausse depuis 2010. Dans le cas du réseau routier concerné par la déviation de Jargeau et plus particulièrement la RD921, le comptage régulier mis en place depuis 2003 n’a fait état d’aucune diminution du trafic. Celui-ci, s’élève toujours à plus de 15 000 véhicules / jour sur le pont de Jargeau. Ces chiffres correspondent à un niveau de saturation de l’axe routier dès qu’il supporte le passage de 12 000 à 15 000 véhicules /jour.

11 - Quels seront les coûts des travaux ?

Le projet de déviation de Jargeau et de Saint-Denis-de-l’Hôtel est estimé à 80 millions d’euros, dont 47 millions d’euros pour le franchissement de la Loire.

 Du point de vue foncier, le Département au gré des opportunités est devenu propriétaire de 83 ha exclusivement au sud de la Loire, ce qui permettra de compenser au sud de la Loire les emprises nécessaires à la déviation et de faciliter l’aménagement foncier.

La réalisation de la partie nord (déviation de Saint-Denis-de-l’Hôtel) et le démarrage du nouveau pont sur la Loire sont inscrits dans le projet de mandat 2015-2021 du Département pour un montant de 40 Millions d’euros. La poursuite des travaux se réalisera sur le mandat suivant.

12 - Quelles mesures sont prévues pour préserver la nature et les espèces protégées ?

Le Département a travaillé en étroite collaboration avec les services de l’Etat en charge du patrimoine et du paysage, la mission Val de Loire garante du site inscrit au patrimoine mondial et ICOMOS France représentant l’Unesco en France. Cette démarche a permis de retenir un ouvrage horizontal qui s’efface pour conserver les attributs du Val de Loire.

Par ailleurs, le Département du Loiret qui a placé, au centre de ses priorités, le respect de l’environnement, mène depuis plus de 15 ans des recherches et des inventaires auprès des écosystèmes et de la faune et la flore concernés par le projet. Leurs résultats sont notifiés et disponibles dans la notice Natura 2000 qui a conclu que le projet routier de déviation de Jargeau ne présente pas d’incidence significative, après mise en œuvre des mesures d’insertion écologique, pour l’ensemble du patrimoine naturel d’intérêt européen.

Par ailleurs, pour garantir la préservation de la faune et de la flore, de nombreuses mesures d’évitement et de réduction des impacts ont été définies et intégrées au projet. En ce sens, les périodes pour réaliser les travaux sont réduites en fonction des habitats et des espèces concernées. Le Département est assisté d’un écologue pour contrôler l’application de ces mesures environnementales.

13 - Qu'en est-il de la protection du balbuzard pêcheur, espèce emblématique du département, sur le trajet de la déviation ?

Concernant la situation actuelle du Balbuzard, la population de France métropolitaine du Balbuzard pêcheur atteint environ 72 couples en 2014. Cette population est en nette progression depuis le retour de l’espèce en forêt domaniale d’Orléans en 1984. Ce noyau historique, auquel le couple du fuseau d’étude est associé, était constitué en 2014 de 25 couples reproducteurs. 

Afin d’anticiper un éventuel abandon de l’aire de nidification actuelle, le Département veillera à l’installation d’une aire artificielle (plateforme) sur un arbre tabulaire dominant pour recueillir le couple dans le cas d’un abandon de nid.

En parallèle, dans le cadre du projet « Objectif Balbuzard » dans le Loiret,  le Département soutiendra financièrement l’action départementale en faveur du balbuzard pêcheur via un partenariat durable. Concrètement, cette mesure consiste en une contribution financière du Département de 5 000 euros par an pendant 5 ans soit 25 000 euros aux acteurs de la conservation du balbuzard dans le Loiret.

14 - A quoi correspondent les 8 millions d'euros fléchés sur les mesures environnementales ?

Le budget consacré aux mesures environnementales est d’environ 8 M€ TTC, soit 10 % du montant total de l’opération. Il correspond à :

  • Des mesures environnementales de chantier (balisage anti-destruction d’habitat, barrières d’isolement pour amphibiens, vérification de la présence des chiroptères, mission écologue pendant travaux, surcoût des travaux liés au calendrier d’intervention vis-à-vis des espèces, filtre à pailles de rétention provisoires) pour                            270 000 € HT.
  • La protection du milieu naturel (passages à amphibiens, tremplins pour chauve-souris, banquettes végétalisées pour maintien des continuités écologiques, plateforme pour le Balbuzard) pour 213 500 € HT.
  • La protection des eaux (rétablissements des écoulements naturels, mise en place de bassins multifonctions, de fossés étanches, comblement coin d’eau et modelé) pour 5 639 000 € HT.
  • Des plantations compensatoires obligatoires pour 120 000 € HT
  • Des mesures compensatoires en direction du milieu naturel pour 355 000 € HT.

A ces mesures s’ajoutent les options prises lors de la conception du projet comme par exemple l’allongement de 100 m du franchissement de la Loire afin de maintenir les continuités écologiques.

Par ailleurs, le Département a mandaté un bureau expert en écologie indépendant pour s’assurer du respect et du contrôle de ces mesures environnementales pendant toute la durée du projet. Un reboisement forestier sera en outre opéré par le Département à surface équivalente à celle défrichée de 14,3 Ha.

De plus, au titre du paysage, le Département s’est engagé à réaliser des aménagements paysagers (continuité Loire à vélo, acquisitions pour adoucir les talus, deux belvédères sur le pont de franchissement de la Loire, plantations et arbres d’alignement) à hauteur de 1 100 800  € HT.

Enfin, là encore, pour assumer la pérennité de ses engagements, le Département se rend propriétaire des emprises nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures et s’est engagé à faire un suivi des mesures environnementales notamment  de leur efficacité à 20 ans (mesures de réduction d’impact en phase exploitation) ou 30 ans (mesures de compensation).

15 - La Loire, où sera construit le nouveau pont circule sur des bancs calcaires où serpentent de nombreux bimes. La construction des piliers du nouveau pont ne risque-t-il pas de compromettre cette alimentation ?

L’un des grands enjeux de ce projet, réside dans la cohabitation de la Loire, un fleuve emblématique classé au patrimoine mondial, avec un ouvrage moderne. C’est pourquoi, de nombreuses mesures respectueuses des milieux naturels ont été prises pour éviter toute érosion de la levée de Loire ou phénomènes de tassement, aussi bien lors des phases de conception, de réalisation ou d’exploitation de l’infrastructure routière.

Le Département porte une attention particulière sur la pérennité du dispositif de circulation d’eaux souterraines qui alimentent le Loiret. C’est pourquoi l’ouvrage d’art retenu permet de réduire le nombre de pile dans le lit mineur de la Loire (2 piles dans l’eau et une sur l’île centrale) avec des travées de 95 à 115 mètres. Le positionnement des piles a été arrêté à la fois sur la base des zones de cavités connues et des milieux naturels à préserver (ripisylves en bord de Loire). Compte-tenu de ces contraintes géologiques, un mode de fondation profonde sur pieux fondés dans le calcaire dur sera réalisé par tubage perdu.

Le Département a enfin conclu une convention en mars 2017 avec le BRGM pour l’assister lors de la conception technique du viaduc et se prémunir d’un éventuel impact sur les circulations souterraines.

16 - Les bois et les exploitations agricoles ne payent-ils pas un lourd tribut à ce projet, non ?

Le projet nécessite le défrichement de 14.3 hectares. Ils sont entièrement compensés par des reboisements sur des surfaces équivalentes dont le Département a déjà la maîtrise foncière, auxquels viendront s’ajouter des mesures de gestions forestières de bois appartenant au Département (coupes saisonnière, débroussaillage, entretien).

Les agriculteurs sont effectivement touchés, principalement au sud de la Loire. C’est pourquoi, le Département a favorisé la mise en place de commission intercommunale d’aménagement foncier (CIAF) qui a retenu au sud de la Loire un aménagement foncier (ancien remembrement). Cette procédure longue et parallèle à la construction de la route permettra, par un système d’échange de terres grâce aux grandes réserves foncières constituées par le Département, de restructurer les exploitations agricoles dispersées et coupées par la route. Les dommages causés par les travaux de la route sur les équipements agricoles (hangar, forage, drainage et irrigation) seront entièrement indemnisés par le Département.

17 - Qu’est-ce qu’un AFAFE (aménagement foncier agricole forestier et environnemental) ?

En pratique, il s’agit d’une opération de restructuration foncière qui intervient à l’échelle communale ou intercommunale, et qui doit permettre de regrouper, sous forme d’unités foncières ou de grandes parcelles, des propriétés morcelées et dispersées. Cette compétence est assurée par les Départements depuis 2005.

18 - Pourquoi un AFAFE accompagne le projet d’infrastructure de la déviation de Jargeau ?

Le projet nécessite le défrichement de 14.3 hectares. Ils sont entièrement compensés par des reboisements sur des surfaces équivalentes dont le Département a déjà la maîtrise foncière, auxquels viendront s’ajouter des mesures de gestions forestières de bois appartenant au Département (coupes saisonnière, débroussaillage, entretien). Les agriculteurs sont effectivement touchés, principalement au sud de la Loire. C’est pourquoi, le Département a favorisé la mise en place de commission intercommunale d’aménagement foncier (CIAF) qui a retenu au sud de la Loire un aménagement foncier (ancien remembrement). Cette procédure longue et parallèle à la construction de la route permettra, par un système d’échange de terres grâce aux grandes réserves foncières constituées par le Département, de restructurer les exploitations agricoles dispersées et coupées par la route. Les dommages causés par les travaux de la route sur les équipements agricoles (hangar, forage, drainage et irrigation) seront entièrement indemnisés par le Département.

19 - Qu’est-ce qu’un AFAFE avec inclusion d’emprises ?

L’emprise de l’infrastructure routière est incluse dans le périmètre de remembrement. Les réserves foncières du maître d’ouvrage sont positionnées sous l’emprise du projet routier, par un système d’échange au regard de la valeur des terres.

20 - A quoi sert la consultation pour le classement des terres ?

La Commission intercommunale d’aménagement foncier (CIAF) établit un dossier comprenant un mémoire explicatif justifiant les opérations, un plan indiquant pour chaque parcelle ou partie de parcelle la nature de culture et la classe retenues par la CIAF, un état indiquant pour chaque parcelle ou partie de parcelle avec les renseignements cadastraux, la surface et l’estimation en valeur de productivité réelle, un état des propriétés indiquant, pour chaque propriétaire, les parcelles paraissant lui appartenir avec l’indication de leur surface et de leur estimation en valeur de productivité réelle. Chaque propriétaire, doit recevoir, par la nouvelle distribution, une superficie globale équivalente, en valeur de productivité réelle, à celle des terrains qu’il a apportés, déduction faite de la surface nécessaire aux ouvrages collectifs.