Où en est le chantier au sud de la Loire ?

8 avril 2024

Les travaux de la déviation de Jargeau entrent dans leur phase finale avec l’achèvement des chantiers du pont et de la section sud, dans le respect de l’environnement. Jeudi 4 avril, une visite a été organisée en présence de la presse locale.

Alors qu’« un tiers de la déviation a été mis en service en septembre dernier », les travaux de réalisation de la section sud, reliant Sandillon à Marcilly-en-Villette, d’une longueur de 4,8 km, débuteront fin avril, pour une durée de sept mois. Les travaux comprennent les terrassements (60 000 m3 environ), l’assainissement, la chaussée (18 500 tonnes d’enrobés) et les équipement de sécurité. L’aménagement comprend la route nouvelle à 2×1 voie, incluant une bande multifonctionnelle revêtue de 1,25 m, un carrefour giratoire pour raccorder la déviation à la RD13 et un double tourne-à-gauche avec la voie communale reliant Sandillon à Férolles.

Des mesures environnementales ont été mises en œuvre sur cette section. « Le Département a souhaité avoir un engagement très fort pour la biodiversité et l’environnement, commente Laurent Giquel, chef de projet de la déviation de Jargeau au Département du Loiret. Il a considéré ces enjeux dès la conception du projet. En évitant déjà sur son tracé les zones les plus riches en biodiversité, en épargnant les berges, en disposant les piles du pont en conséquence. Pendant la phase de chantier, nous appliquons les mesures de réduction d’impact environnemental grâce à l’association avec un écologue qui conseille le maître d’ouvrage et reste vigilant au respect des mesures auxquelles s’est engagé le Département. Elles portent principalement sur la protection des milieux humides, des amphibiens, des espèces de chauve-souris et l’emblématique balbuzard pêcheur. Nous avons créé plus de 15 hectares de milieux humides pour les amphibiens, nous avons tenu compte des chiroptères lors de l’abattage des arbres, installé des tremplins à chiroptères sur les passages des véhicules et mis en service une nouvelle plateforme pour les balbuzards pêcheurs en cas d’abandon de celle qu’ils occupent à proximité. Nous avons également aménagé des crapauducs, des tunnels sous la route pour que les amphibiens puissent la traverser, et des barrières tout du long et menant vers ces passages. Pour compenser les défrichements, nous sommes allés bien au-delà en matière de reboisement, de manière à créer une véritable forêt durable à proximité du massif d’Orléans. Nous avons planté 19 hectares et nous irons jusqu’à 25, le double des défrichements (13-14 hectares). Il reste à réaliser, dans le Val de Sandillon, un aménagement d’une dizaine d’hectares en faveur des milieux humides qui va associer la création de mares et de mouillères et la plantation de haies. »

La dalle de la charpente métallique du pont sur la Loire, d’une largeur de 14 mètres et d’une épaisseur variable de l’ordre de 25 cm, est coulée en place à l’aide d’un équipage mobile (coffrage). 30 plots de 19 mètres de longueur seront nécessaires pour la totalité de l’ouvrage de 570 mètres. Le bétonnage a débuté le 7 mars et devrait s’achever mi-juillet, date à laquelle l’ouvrage sera franchissable par les engins de terrassement qui achèveront les mouvements de terre entre le nord et le sud de la Loire pour éviter de transporter les matériaux par le pont existant de Jargeau.

L’année 2024 représente la dernière ligne droite des travaux puisque l’ensemble de la déviation sera mise en service début 2025.