Un terrain d’entente trouvé entre les agriculteurs et le Département du Loiret pour la déviation de Jargeau

13 janvier 2022
Les travaux de la déviation de Jargeau franchissent des terres agricoles. Le Département du Loiret offre des solutions pour que chacun y trouve son compte.

Que de saugrenus engins sur ses terres ! Passerait-il de l’agriculture au BTP ? Du tout, il s’agit là d’une collocation entre Valentin Caron, exploitant de parcelles à Darvoy et Jargeau, et le Département du Loiret en plein chantier de la déviation de Jargeau. « Une partie de ma surface, une quinzaine d’hectares consacrés auparavant à la culture du maïs, du blé, de l’orge et du colza, se retrouve sous l’emprise des travaux, détaille le travailleur de la terre. Il nous a donc fallu échanger lors de nombreuses réunions pour nous entendre. »

Vaines, elles ne semblent pas l’avoir été. Avec Marie Giupponi, conductrice d’opérations d’infrastructures routières au Département, on les croirait presque collègues depuis toujours, à l’image des relations apaisées entre le monde agricole et la collectivité territoriale. « Puisque les travaux de la déviation de Jargeau empêchent Valentin Caron d’exploiter certaines parcelles, le Loiret lui verse, comme aux autres agriculteurs concernés, des indemnités pour privation de jouissance. Puis, pour leur laisser autant de surface qu’avant le projet, le Département a acheté d’autres parcelles qu’il leur échangera dans le cadre d’un aménagement foncier d’ici l’aboutissement de l’infrastructure courant 2025. »

Finalement, l’agriculteur exploitant voit l’avenir d’un œil confiant. « L’amélioration du parcellaire profitera aux générations suivantes et la déviation de Jargeau, une fois en service, amènera de nouveaux circuits de commercialisation, dont la vente directe des produits locaux. »